Les traditionnels Chants de Noël ont ponctué cette fin d'année 2010...

C'est à Eguilles dans une salle Georges Duby comble pour la circonstance que nous avons eu droit à une soirée andalouse au son des Noëls de cette belle province espagnole.

Mais au delà du caractère festif de la soirée, je ne peux m'empêcher de regarder derrière nous.

Regarder un peu en arrière pour préparer l'avenir et surtout tirer les leçons d'une année qui aura connu bien des avatars.

Bien sûr au plan national me reviennent en mémoire les promesses, les annonces, les réformes arrachées au forceps...

Pêle mêle, je citerai :

- Fusion de l'ANPE et des ASSEDIC dans le seul organisme Pôle Emploi : ECHEC.

- Réforme Hôpital Santé Territoires loin de s'interesser aux malades ne se solde que par une vaste opération de gestion comptable : ECHEC.

- Baisse de la TVA à 5,5% dans la restauration et création d'emplois ou baisse des tarifs : ECHEC.

- Présidence de l'Union Européenne et création de l'Union Pour la Méditerranée : ECHEC. (Michel Vauzelle notamment attend autre chose que de simples déclarations d'intention) (1)

- Politique dans la lutte contre l'immigration illégale : ECHEC.

- Moralisation des pratiques financières, bonus, parachutes dorés etc... : ECHEC.

- Hausse du pouvoir d'achat, prévision > + 0,4% pour 2010 : ECHEC.

La liste est loin d'être exhaustive !

Gardons aussi en mémoire avec quelle morgue et quel mépris ont été traitées les légitimes inquiétudes des Françaises et des Français à propos d'une réforme dont ils ne voulaient pas... Je veux parler de la réforme des retraites.

Majorité fragile, majorité fragilisée, majorité divisée aussi sur la Réforme des Collectivités Territoriales prévue pour 2014... personne n'en veut, hormis le Président qui souhaite re-centraliser la France et s'arroger des pouvoirs qui ajourd'hui lui échappent.

Plus près de nous, le Pays d'Aix devient un Eldorado innaccessible... Hausse vertigineuse des loyers, acquisitions foncières innaccessibles... Peu à peu notre Ville et ses environs se vident d'une population qui devrait pourtant en constituer ses forces vives...

Les jeunes couples avec ou sans enfants, les étudiants doivent trop souvent renoncer à se loger dans Aix et aux alentours...

Aucune construction de logements sociaux ou intermédiares... voilà une politique en matière d'urbanisme qui va progressivement asphyxier notre Ville...

Baisse de la consommation, manque de personnel pour les entreprises locales, problème de déplacements. c'est une réaction en chaîne qui chaque jour se fait davantage ressentir.(2)

J'ose espérer que la mise en oeuvre bien trop tardive du PLU (Plan Local d'Urbanisme) saura apporter les bons conseils... Mais je reste néanmoins très pessimiste.

Je relève aussi la vente du patrimoine municipal comme celle de bâtiments prestigieux (Hôtel de Caumont, Ecole d'Art...), la vente de l'Office du tourisme situé en lieu emblématique et prestigieux -place de la Rotonde- au profit d'une grande enseigne informatique, ou encore la vente d'appartements anciens en Centre Ville qui auraient pu permettre la réalisation de quelques logements sociaux.

Que dire aussi des annonces, des fanfaronades à propos de tout et n'importe quoi ?

- Loi sur la Réforme des Collectivités Territoriales,

- Fusion des Universités,

- Participation à l'opération Marseille capitale Européenne de la Culture,

- Politique sportive de la Ville d"Aix,

- Circulation, transports,

- Entretien du réseau routier communal.... etc... etc...

Beaucoup d'annonces certes, mais bien peu de réalisations !...

Pour ma part, bien que les propos qui précèdent ne soient pas frappés d'un grand optimisme, je voudrais tout simplement vous présenter à l'aube de cette nouvelle année, pour vous même, pour celles et ceux qui vous sont chers, tous mes bons voeux de santé, de propérité et de multiples petites joies qui font souvent le bonheur de chaque jour.

Pour aller plus loin :

1- Union pour la Méditerranée :

>>> http://www.econostrum.info/Les-elus-locaux-de-Mediterranee-inquiets-pour-le-partenariat-euro-mediterraneen_a2738.html

 2 - Démogaphie en Pays d'Aix :

>>> http://www.laprovence.com/article/economie-a-la-une/nicolas-douay-lattractivite-du-pays-daix-devient-un-probleme

Je dois vous avouer, mais ce n'est pas une grande révélation, que je suis très attaché à ce canton d'Aix en Provence Ouest...

J'y ai grandi, j'ai fréquenté l'école des Granettes, mes camarades de jeu habitaient Eguilles, Les Figons, Les Milles, Luynes ou Meyreuil....

Alors aujourd'hui je suis toujours heureux de revivre ce qui fait encore la spécificité de ce etrritoire.

Territoire agricole, vert, où se cultivent la vigne et l'olivier.

Territoire en pleine expansion avec la naissance des Zones artisanales de La Pioline, de La Duranne, de Pichaury, d'Eguilles et de Meyreuil.

Nous devons conserver cette double vocation à la fois agricole et économique, garante d'un développement durable.

 En compagnie de Mme. Barle

C'est avec un réél plaisir que chaque année, je retrouve la famille Barle à Eguilles. Je dépose au moulin ma modeste récolte d'olives perpétuant ainsi une tradition familiale à laquelle je suis très attaché. Je puis vous assurer que cette année l’huile d’olive AOP d’Aix en Provence produite par le moulin est de bonne tenue.

Il ya quelque temps déjà, j'avais apporté à la Cave Coopérative des Granettes les grappes issues de la vigne que mon père cultivait jadis. Aujourd'hui, un peu après le Beaujolais, le vin nouveau a été tiré.

Renouant avec une tradition suspendue deux années pour cause de rénovation du caveau de la Cave Coopérative, le président Jean-Jacques Dossetto  nous a invité à déguster quelques cent kilogrammes de chataîgnes et boire -avec modération s'entend- ce vin frais tout juste tiré des fûts.

En ma qualité de Coopérateur, je dois dire que je suis inquiet de la disparition progressive des terres agricoles autour d'Aix.

La Coopérative vinicole des Milles est fermée faute de pouvoir être assurée d'un volume d'activité suffisant.

Le bâtiment trouvera une autre destination, plus urbaine.

C'est à ce propos que  je rappelais lors d'une brève intervention que les quelques coopérateurs de la plaine milloise avaient rejoint la Coopérative des Granettes

 Administrateurs et le Président de la Coopérative

Je fonde espoir que la prochaine élaboration du PLU (Plan Local d'Urbanisme) tiendra compte de cette réalité et cette vocation agricole d'une partie de ce joyau que nous appelons(encore) "La campagne aixoise", largement entretenue par nos agriculteurs, faute de la voir disparaître.

Enfin, après avoir assisté à non moins traditionnelle fête de la Sainte Barbe (patronne des Sapeurs-Pompiers)  à la caserne des Sapeurs Pompiers d'Aix "La Chevalière" je me suis rendu auprès du détachement des Sapeurs-Pompiers de Luynes.

Cérémonie tout à la fois "officielle" et festive qui a regroupé l'ensemble des membres de cette caserne implantée au sud de l'agglomération Luynoise depuis quatre années maintenant.

En effet, le Conseil général encharge des SDIS  (Services Départementaux d'Incendie et de Secours) a accédé à ma demande de voir s'intaller définitivement un détachement de sapeurs pompiers à Luynes.

La proximité du Lycée International Georges Duby, du futur collège et bien entendu celle des Zones artisanales des Milles, militaient en faveur d'une telle implantataition. On mesure chaque jour -je dirai presque malheureusement- la  nécessité de cette présence au service de nos concitoyens.

Remises de récompenses et promotions ont ponctué cette chaleureuse cérémonie qui s"est terminée dans un esprit de franche camaraderie par la dégustation d'une excellente anchoïade.

C'est donc une fois de plus la réalité de ce canton, étendu certes, mais riche de sa diversité.

Gardons lui ce caractère particulier où s'articulent et vivent en bonne intelligence, modernité et traditions.

Pour aller plus loin :

Message de l'U.F.A.C. :

Message de M. Hubert FALCO Ministre des armées :

>>> http://www.haute-normandie.pref.gouv.fr/IMG/pdf/Message_M-_Falco_-_ceremonie_11_novembre.pdf

A propos de René Cassin :

René Cassin compagnon de la libération >>> http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/183.html

Le discours de Georges Clémenceau :

 >>> http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/clemenceau/clem3.asp

 Lazare Ponticelli le dernier poilu :

>>> http://www.monde-diplomatique.fr/2008/04/OFFENSTADT/15816

Il ne fallait pas être grand clerc pour imaginer quels seraient les résultats de la politique foncière menée par la municipalité en place depuis 2001.

L’Insee vient de publier une étude qui confirme ce que régulièrement nous dénonçons au Conseil municipal.

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La Provence edition d'Aix 14/10/2010

La Provence titrait hier dans son édition d’Aix «  La Ville d’Aix victime de la flambée des prix »… Aix a perdu 2000 couples avec enfants en moins de trois ans.

En page intérieure Jean Chorro 1^er adjoint se déclare « interloqué », sans remettre en cause un seul instant la politique conduite en matière d’aménagement foncier et d’urbanisme par Mme. Joissains et son Conseil municipal. « Il faut réfléchir vraiment l’urbanisme… » dit-il.

Il me semblait que c’était pourtant une évidence !

Il suffisait pourtant de comptabiliser les fermetures de classes qui chaque année faisaient l’objet d’un rapport présenté au Conseil municipal.

Une classe maternelle fermée c’est 30 enfants de moins, c’est donc en moyenne 30 familles… 7 classes fermées l’an passé ce sont 250 personnes au minimum de moins en centre ville.

Voilà le résultat d’une politique d’urbanisation de notre territoire excluant toute construction de logements sociaux ou intermédiaires, d’une politique qui favorise l’installation de personnes à haut revenus dans le centre ville et qui conduit à la situation qui « interloque » aujourd’hui...

Lors du dernier Conseil municipal le 4 octobre dernier, nous avons une fois de plus dénoncé la fonction de « marchand de biens » que s’arroge la SEMEPA.

« La SEMEPA, Société d’Économie Mixte d’Équipement du Pays d’Aix, est depuis sa création, en 1961, un outil d’intervention majeur au service de l’aménagement, de l’urbanisme et de l’équipement d’Aix-en-Provence, puis des collectivités territoriales du Pays d’Aix et au-delà. »

Quel aménagement ? Quel urbanisme, ? Quel équipement ?

Trouver les réponses à ces trois questions c’est déjà « réfléchir vraiment à l’urbanisme. »

Mme. Le Député Maire nous a présenté comme une « Opération de revitalisation du Centre Ville » la vente de deux immeubles et de deux appartements, qui ne trouveront acquéreur qu’auprès de personnes fortunées ou de promoteurs immobiliers désireux de revendre des logements « haut de gamme ».

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La Ville vend aujourd’hui ce qu’elle a mis des dizaines d’années à acquérir. Elle s’appauvrit.

La politique d’acquisition foncière initiée en centre ville par Félix Ciccolini avait alors deux objectifs.

• Le premier était de résorber des îlots insalubres, c’est ce qui a été réalisé sur l’îlot des Cardeurs en 1963
• Le deuxième était de disperser dans le centre ville un certain nombre de logements sociaux ou intermédiaires, ainsi que des logements étudiants.

La politique d’acquisition foncière en périphérie de la Ville avait quant à elle pour objectif de bâtir de logements sociaux et intermédiaires ainsi que des équipements publics.

Aujourd’hui, la consigne est claire et elle transparaît au travers de l’étude de l’INSEE. Plus aucune construction de logements sociaux sur le territoire de la commune d’Aix, quelques rares logements intermédiaires.

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La flambée des prix fait le reste…

Seuls les ménages les plus fortunés, en général plus âgés également, peuvent s’installer à Aix au détriment des classes moyennes ou à faibles revenus.

Petit à petit le Pays d’Aix est et sera durablement contaminé par cette gangrène de la flambée des prix, par la faute de la politique conduite par la Ville centre.

Il ne faut pas se laisser berner par la présence de quelques 35 000 étudiants dans notre ville qui lui donnent un aspect de ville « jeune »… la réalité est toute autre. La population sédentaire de notre Ville est vieillissante.

Souhaitons-nous que notre Ville entre au palmarès des « Villes musées » sanctuarisée en un simple objet de tourisme culturel, ou souhaitons-nous habiter une ville vivante riche de son histoire de ses monuments,  partagée entre les aixois d’abord et ses nombreux visiteurs ensuite?

Vaste débat et enjeu politique réel.

Pour ma part, vous l’aurez compris, j’ai fait mon choix.

A écouter les radios, à lire la presse, à regarder la télévision il apparaît que la guerre des chiffres prend le pas sur le débat de fond.

Vous l'aurez compris, je veux parler de la grave question des retraites.

Peu importe le nombre grandissant ou diminuant de manifestants... l'essentiel n'est pas là.

Une seule chose est certaine, de nombreuses Françaises et de nombreux Français n'entendent pas se satisfaire de cette réforme brutale.

  A Marseille le 23 septembre, il n'y avait personne : la preuve

Divers sondages concordants annoncent des chiffres allant de 68 à 72 % de Français hostiles à cette loi.

Réforme bâclée comme beaucoup d'autres d'ailleurs. A chaque jour la révélation d'une information montre combien cette réforme a été faite dans la précipitation... dans l'agitation permanente du trublion qui nous gouverne.

Chaque jour apporte la preuve de l'incurie de ce gouvernement désespérément sourd depuis le 27 mai.

Aujourd'hui  nouvelles révélations : « Des marges de discussion ont déjà été concrétisées en commission, notamment concernant les travailleurs handicapés, les chômeurs en fin de droits et les victimes d’exposition à l’amiante », a indiqué le secrétaire d’Etat Georges Tron. Nous sommes au mois octobre !... il était temps de s'en apercevoir.

Comme si le handicap était un choix délibéré, comme si le handicap ne rendait pas le travail plus pénible.

Comme si le chômage était un choix délibéré, comme si le chômage ne pesait pas sur la santé des hommes et des femmes qui le subissent.

Comme si l'exposition à l'amiante était un choix délibéré, comme si l'amiantose n'était pas une maladie professionnelle.

Non Monsieur le Ministre, ce que vous osez appeler "marges de discussion" ne sont que l'énoncé d'un droit.

Ainsi va cette loi, faite de rapiéçages plus indécents les uns que les autres.

Une première aberration :

A ce jour la France compte plus de 4 millions de chômeurs toutes catégories confondues.

Le chômage frappe de plein fouet les jeunes, diplômés ou non.

L'emploi en France est-il extensible au point qu'en maintenant les "séniors" sur des emplois les jeunes et les chômeurs trouveraient du travail ?

Pensez-vous qu'un employeur embauchera un salarié si cet emploi n'est pas compensé par un départ ?

L'expérience de la crise nous prouve chaque jour le contraire.

Une deuxième aberration doublée d'un mensonge : 

Vouloir à tout prix imposer un départ à la retraite à 62 ans puis dans l'avenir à 65 voire 67 ans relève aussi d'une analyse erronée de la situation des salariés. Ces situations sont très diverses.

Certains, par exemple, aujourd'hui encore, entament leur vie professionnelle à 16 ans. C'est le cas de tous les apprentis, c'est aussi souvent le cas des jeunes exerçant leur profession dans les métiers de l'agriculture, ou parfois le cas de celles et ceux qui assurent la continuité d'une entreprise familiale.

Devront-ils aussi quitter le monde du travail, après avoir effectué quelques 51 années d'un labeur souvent  très éprouvant physiquement ?

Conserver l'âge plancher pour un départ à la retraite à 60 ans n'interdira pas, comme aujourd'hui, à celles et ceux qui souhaitent prolonger de quelques années leur activité professionnelle et de poursuivre leur activité.

La confusion entretenue volontairement entre l'âge légal de départ en retraite et durée de cotisations doit être levée.

Fixer une durée de cotisation minimum pour percevoir une retraite "à taux plein" modulée en fonction de la pénibilité du travail me paraît une solution juste et raisonnable.

Une troisième aberration doublée d'ignorance : 

Fixer également des critères objectifs quant à la pénibilité me paraît également une nécessité.

L'exemple classique du conducteur de TGV doit faire long feu.

S'il est vrai que le travail d'un mécano sur une "loco à vapeur" était éprouvant physiquement, celui d'un pilote de TGV roulant à 320 km/h et transportant 800 passagers l'est tout autant en matière de responsabilité et de tension nerveuse.

Une quatrième aberration doublée de cynisme : 

Enfin que dire du cynisme de nos gouvernants face à la condition faite aux femmes ?

Manque de crèches, manque de structures d'accueil, fermetures des classes des écoles maternelles, obligent les femmes - ou les hommes - dans le cadre du congé parental à interrompre le plus souvent et pour trois années leur activité salariale.

Cette interruption rendue quasiment obligatoire ne fait que palier à la carence du service public...

Ne plus prendre en compte au titre des années travaillées, l'interruption de l'activité salariée rendue nécessaire pour  les femmes (ou les hommes) dans le cadre du congé parental, impose aux ménages une double peine puisqu'ils sont pénalisés alors qu'ils participent directement à l'effort national et pénalisés dans leurs droits à la retraite. (sans parler des pénalités liées à l'avancement dans leur carrière)

Voilà simplement sur ces quatre points, la révélation d'une loi injuste, qui pénalise les Françaises et les Français dans leur ensemble, mais bien entendu, en premier lieu, celles et ceux qui sont aujourd'hui frappés par le chômage et la crise.